Voilà comment deux personnes venues donner leur force de travail au Gabon finissent leurs vies. Ces concitoyens sont-ils arrivés au Gabon pour que l’un tue l’autre comme si c’était un ruminant ?  Comment leurs familles vont-elles gérer cet odieux fratricide ? 

 

Les deux frères sont des orpailleurs à l’expérience avérée. Ils vont ensemble au travail et reviennent aussi souvent ensemble. Il est 19 heures et ils rentrent tout bonnement au campement après une journée de dur labeur sur les sites d'extraction d’or, à la recherche du filon qui va les enrichir définitivement. Ce jour-là, il y a de l’électricité dans l’air. A la suite d’une banale dispute en forêt, l’égorgeur raconte que son grand frère est le premier à l'agresser sans raison apparente. 

Selon Abdoul Razak Bahire, pendant qu’ils marchent pour regagner le campement, Joseph Tougma lui fait des remarques désobligeantes après avoir refusé le réaménagement de leurs horaires de travail. Il les aurait modifiées sans demander son avis en faisant valoir tout simplement son statut de grand frère. Abdoul Razak Bahire qui n'apprécie pas cette manière de faire et le dit clairement à son frère. L’aîné se montre de plus en plus grincheux et juge son petit frère insolent. La discussion se transforme en palabres en pleine forêt. Joseph Tougma s’énerve encore un peu plus. Il prend la machette qu’il a en main et assène le côté plat sur son petit frère. Très remonté, le petit frère plus robuste arrache ladite machette au cours de la dispute et  plaque le grand Joseph Tougma au sol. 

Il a égorgé son frère froidement 

Une fois que Joseph est paralysé, Abdoul Razak Bahire égorge son grand frère jusqu’à ce qu’une partie de la tête se détache de son corps  explique-t-il à L’Union.

Après son acte, Abdoul Razak Bahire retrouve tous ses esprits et remonte au campement comme si rien ne s’était passé. Il jette la machette dans une broussaille et il dissimule le corps de son grand frère dans l’herbe. 

Très tôt le lendemain matin, les orpailleurs repartent au travail. Chacun prend la direction de son site. Soudain, l'un d’eux découvre le corps du Burkinabè égorgé. Il alerte tout le campement. C’est la stupeur générale, la désolation et l’incompréhension. 

Suspect numéro un Abdoul Razak Bahire, est arrêté les officiers de la police judiciaire. Il reconnaît les faits et détaille dans les détails les circonstances de cette tragédie écrite en forêt.

 

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